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La pollution à Paris

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La pollution à Paris Empty La pollution à Paris

Message  Admin Mer 2 Avr - 4:50

Publié le 14.03.2014 dans le Nouvel Observateur. Cinq mesures pour diminuer la pollution.
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20140314.OBS9773/les-alertes-a-la-pollution-maintenue-les-transports-gratuits.html

Le seuil d'alerte à la pollution aux particules a été dépassé vendredi en Ile-de-France pour la cinquième journée consécutive et pourrait encore l'être ce week-end... voire la semaine prochaine. Plus de trente départements étaient touchés jeudi par des alertes maximales à la pollution aux particules. Pour réduire ce taux de pollution, des mesures, plus ou moins agréables, existent. Le "Nouvel Observateur" revient sur les principales.


1) Gratuité des transports en commun

C'est la mesure-phare mise en avant par le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin. L'objectif est simple. Pousser, lors des pics de pollution, les habitants des grandes villes françaises à choisir les transports en commun plutôt que la voiture.

Paris, Caen, Rouen, Reims, Lyon et Grenoble proposent ainsi des transports gratuits ce week-end. Le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, à la tête de l'autorité organisatrice des transports dans la région, le STIF, a précisé que cette gratuité, serait assurée en Ile-de-France "pendant toute la durée du pic de pollution". Il n'y aura toutefois pas de réduction sur les cartes d'abonnement hebdomadaires ou mensuelles. Dans certaines villes, la gratuité n'est prévue que pour ce vendredi.

L'enjeu est de pouvoir absorber ces usagers supplémentaires ayant accepté de laisser leur voiture au garage. La directrice générale de Transilien assure pour cela que l'offre sera renforcée pour samedi et dimanche. Ainsi, les trains courts, seront rendus longs "en fonction des rames disponibles" durant le week-end.

Pour appuyer le dispositif, la mairie de Paris a annoncé la gratuité du stationnement résidentiel. Les Parisiens choisissant de laisser leur voiture près de leur domicile n'auront donc pas à s'acquitter des quelques euros que leur coûte normalement leur stationnement (0,65 euro la journée ou 3,25 euros la semaine).

Par ailleurs, la ville de Paris a mis en place, dès jeudi, la gratuité (limitée) des Vélib' et Autolib' à Paris. Elle a aussi décidé la mise à l'arrêt de "tous les véhicules municipaux qui ne sont pas strictement indispensables et celui des outils d'entretien non électriques".

Des mesures qui pourraient coûter, selon RTL, au minimum 4 millions d'euros par jour.

2) Limiter la vitesse sur les routes

C'est également une mesure habituelle lors de ce genre d'épisode de pollution. Les préfets de région peuvent décider, comme c'est par exemple le cas à Paris ou pour le département du Nord d'imposer une baisse de la vitesse maximale autorisée.

Le principe de base est de réduire la vitesse de 20 km/h. La vitesse maximale sur les autoroutes passe donc à 110km/h sur les portions normalement limitées à 130 km/h. 90 km/h sur les portions d’axes normalement limitées à 110 km/h. 70 km/h à la place de 90 km/h. Exception, sur le périphérique parisien, la vitesse maximum est limitée 60 km/h au lieu de 70 km/h.

Cette baisse de la vitesse sur les routes s'accompagne de contrôles "renforcés" de la police, notamment en Ile-de-France : contrôles de vitesse, mais également des contrôles techniques, contrôles antipollution, et contrôles des matériels de débridage des cyclomoteurs. Par ailleurs, les poids lourds de plus de 3,5 tonnes se voient généralement contraints d'emprunter des itinéraires de contournement des grandes villes.

Pour la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), ces mesures sont insuffisantes. Joint par "Le Nouvel Observateur", le responsable Réseaux déplacements urbains de l'association, Jean Macheras, milite pour une généralisation de la vitesse à 30km/h en ville. 50km/h devenant l'exception, pour les grands axes.

3) Restreindre l'activité industrielle

Un certain nombre de mesures d'urgence peuvent également être demandées aux entreprises : arrêt des activités polluantes, limitation de l'usage des véhicules diesel non équipés de filtres à particules, limitation des émissions de particules et d'oxydes d'azote et des activités de loisirs génératrices de particules (manifestations publiques de sports mécaniques, feux d'artifice, etc.), réduction de l'usage d'outils d'entretien non électriques et du chauffage par le bois et le charbon.

Cette dernière mesure étant également conseillée aux particuliers. Très utile, c'est vrai, un bon feu de cheminée avec le retour de la douceur…

4) Mettre en place une circulation alternée

C'est une mesure connue mais radicale : la circulation automobile est interdite, de façon alternée jour après jour, en fonction du dernier chiffre de la plaque d'immatriculation du véhicule. Seules exceptions : les véhicules autorisés ou non polluants.

Prônée ce vendredi par Europe Ecologie-Les Verts, la circulation alternée n'est pas très populaire. Si, selon EELV, "le préfet est en mesure de l'appliquer depuis mercredi matin" car un arrêté préfectoral du 27 octobre 2011 permet sa mise en oeuvre en Ile-de-France dès lors que le seuil d'alerte est dépassé deux jours de suite, elle n'est pas envisagée pour l'instant.

Rien ne peut justifier ces hésitations quand il s'agit d'un enjeu sanitaire d'aussi grande importance", s'emporte EELV.

Mais si on en parle beaucoup, la circulation alternée n'a que rarement été appliquée en France. Mis en oeuvre brièvement en 1997, "Libération" vantait pourtant le "succès" de l'opération.

5) Mettre en place un péage urbain

Un péage, relativement cher, à l'entrée de la capitale (et pourquoi pas à celle des grandes métropoles régionales), comme le font Londres, Milan ou Stockholm est l'une des autres mesures prônées par la Fnaut. "Il y aurait moins de véhicules, et cela profiterait aux transports en communs", insiste Jean Macheras qui souhaite "une dissuasion, d'une manière générale de l'automobile".

D'ici 25 ans, la moitié de la population vivra en ville. Il est urgent de réfléchir à des solutions durables."

Outre l'aspect technique de cette mesure (l'installation de portiques, on l'a vu avec les Bonnets rouges, n'est pas toujours acceptée) qui rend difficile sont application "en urgence", le péage urbain instaurerait de fait une sélection "par l'argent". On assisterait peut-être au défilé de belles voitures dont les propriétaires accepteraient de payer le péage, tandis que les moins riches se gareraient à l'extérieur de la capitale avant de s'entasser dans les transports en commun.

A défaut, la mairie de Paris pourrait choisir d'interdire ses rues aux véhicules les plus polluants, comme les diesels. Une mesure qu'il serait également compliqué de prendre à court terme, car probablement jugée injuste.

Réfléchir sur le long terme

Des mesures radicales, prises en urgence en plein pic de pollution ou à l'arrivée des beaux jours, ne sont pas la bonne solution pour la Fnaut. "Le beau temps ne prévient pas lorsqu'il arrive ! Il faudrait prendre ces mesures six mois par an ! Autant les rendre pérennes toute l'année, car même en hiver il y a de la pollution", juge Jean Macheras.

On ne peut pas jouer aux infirmiers et prendre des mesures d'urgence pendant trois jours seulement. Après, la pollution est priée de s'arrêter. C'est pas possible, on en arrive même à souhaiter qu'il se mette à pleuvoir…", s'emporte le représentant de la Fnaut.

Outre la limitation à 30km/h en ville et l'instauration d'un péage urbain, l'association milite notamment pour une augmentation du nombre de bus et de tramway (dont les projets en France sont suspendus depuis la suspension de l'écotaxe), une promotion du fret ferroviaire et des nouvelles formes d'utilisation de la voiture (covoiturage, meilleure visibilité et accessibilité des taxis, etc.). Et, à Paris, pour l'exploitation de la petite ceinture ferroviaire. "Elle n'est pas du tout utilisée. C'est un scandale ! On pourrait mettre en place un tramway par exemple", propose Jean Macheras.

Evoquée lors de la campagne municipale, l'avenir de la ceinture ferroviaire oscille plutôt entre promenade végétale et piste cyclable.

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